Le Château de la Chaize

Depuis sa naissance au XVIIe siècle au début du XXIe siècle, le Château de la Chaize est resté une affaire de famille. Les descendants du fondateur, Jean-François de la Chaize d'Aix, ont veillé sur le château et son domaine viticole pendant 350 ans ! En 2007, ils l'ont  transmis à une autre famille, celle de Christophe Gruy.
Depuis, les équipes du château, guidées par Boris Gruy, n'ont de cesse de perfectionner leur approche de ce vignoble du Beaujolais pour atteindre un seul objectif : faire du château de la Chaize l'un des fleurons de sa région.

Une longue tradition viticole


L'histoire de ce domaine débute en 1670, date à laquelle Jean-François la Chaize d'Aix, frère du "père Lachaise", le confesseur de Louis XIV, fait l'acquisition du château de la Douze.


Ce château fort du Moyen Âge situé sur les flancs des monts du Beaujolais est très peu de temps après détruit par un glissement de terrain provoqué par un orage.


Jean-François décide alors de rebâtir le château et fait appel aux plus grands noms de son temps. C'est ainsi que naquit le château de la Chaize, fruit de l'imagination de Jules-Hardouin Mansart et d'André Le Nôtre, respectivement architecte et jardinier de Versailles.


Achevé en 1676, le domaine se transmit de génération en génération pendant plus de trois siècles.


Classé monument historique en 1972, le château passe finalement dans les mains d'une nouvelle famille en 2017, celle de Christophe Gruy.


Avec l'acquisition de ce domaine de 330 hectares, il réalise un très vieux rêve, celui de trouver "sa belle endormie" : un beau domaine viticole à réveiller, situé dans un vignoble authentique.



L'homme de la vigne et du vin


Pour l'accompagner dans cette aventure, Christophe Gruy a fait appel à son neveu. En 2017, à l'âge de 30 ans, Boris Gruy prend donc les rênes du domaine après une première expérience viticole dans la Vallée du Rhône.


À son arrivée, il trouve dans ce domaine du Beaujolais toutes les qualités d'un grand domaine en devenir : exposition Sud-Est idéale des parcelles en coteaux, sous-sols granitiques et un dénivelé de 200 mètres entre les vignes les plus hautes et les plus basses. À cela s'ajoute la présence des 150 hectares de bois du château qui forment une barrière naturelle protectrice tout autour du vignoble.


En 2017, le château de la Chaize était sans nul doute l'un des plus grands domaines du Beaujolais. Il comptait alors 99 hectares de vignes d'un seul tenant en Brouilly.


Il s'est depuis agrandi avec l'acquisition de 40 hectares en Côte-de-Brouilly et en Fleurie. L'objectif est d'atteindre une superficie totale de 150 hectares de vignes dont 140 en vin rouge (Gamay) et 10 hectares en vin blanc (Chardonnay). Ce chiffre de 150 hectares ne doit rien au hasard, mais correspond tout simplement à la capacité optimale du chai historique du château.



En route vers la viticulture biologique


Dès son arrivée sur le domaine, Boris Gruy engage le vignoble vers la certification Haute Valeur Environnementale (HVE), première étape vers une viticulture biologique. Mais cette conversion est un travail de longue haleine. La transformation et restructuration des vignes prendront au moins une dizaine d'années avant de porter leurs premiers fruits.


Autre signe de cette évolution du vignoble, les vendanges, autrefois mécanisées, sont désormais réalisées à la main par près de 200 personnes pendant 3 semaines chaque année. Les anciens box en inox de 800 kg utilisés pendant les vendanges ont également disparu. Ils ont désormais laissé place à des caissettes ajourées de 13 kg, limitant ainsi l'écrasement des raisins et l'oxydation prématurée de leurs jus.



Le choix de l'approche parcellaire


Christophe et Boris Gruy sont tous deux très attachés aux notions d'authenticité et de traçabilité dans l'élaboration des vins du château. C'est cette conviction profonde, renforcée par la proximité immédiate avec la Bourgogne et son approche parcellaire, qui les a amené à valoriser les lieux-dits du domaine. Chaque parcelle du vignoble a ainsi été délimitée suivant son lieu-dit cadastral d'origine avant d'être identifiée par une analyse des sols. Le domaine vinifie aujourd'hui une vingtaine de lieux-dits cadastraux situés sur les appellations Brouilly, Côte-de-Brouilly et Fleurie.


Ces efforts en vignes sont naturellement suivis d'un long et délicat travail au chai, alliant vinification et élevage en cuves inox, béton et bien évidemment, en fûts. Mais tout ceci est une histoire unique à découvrir pour chaque cuvée du domaine !