Le château de la Dauphine

Le Château de la Dauphine, entre tradition et modernité

Au château de la Dauphine à Fronsac, l’excellence et le prestige sont une affaire qui dure depuis plusieurs siècles. Son histoire ? Un mélange de tradition et de modernité. En 1747, Marie-Josèphe de Saxe, fille du roi de Pologne, épouse le fils héritier du roi Louis XV. Le dauphin décède prématurément mais Marie-Josèphe de Saxe, dite la Dauphine, donne naissance aux 3 derniers rois de France : Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. A l’époque, le château est dirigé par Jean de Richon, conseiller à la Cour de Versailles. Vers 1750, ce dernier reçoit la Dauphine au château ; enchantée par son séjour, elle laissera, en souvenir de son passage, son titre de noblesse à la propriété.

Près de 300 ans plus tard, l’esprit de la Dauphine est porté par sa directrice générale : Stéphanie Barousse. Depuis son arrivée au château en 2005, Stéphanie Barousse et son équipe perpétuent l’héritage du château en y apportant une touche moderne teintée d’excellence.

« A mon arrivée en 2005, le Château de La Dauphine était encore aux prémices de son développement. Aujourd’hui, directrice générale déléguée, c’est avec beaucoup d’affection que je vois la propriété qui m’a vu grandir, rayonner plus fort à chaque millésime grâce au travail d’une équipe composée de 20personnes. Les détails font la perfection et la perfection n’est pas un détail, ces quelques mots résument l’excellence que nous souhaitons apposer à la marque en permanence. »

Magnifier le terroir, vinifier son fruit

Détenu par la famille Labrune depuis 2015, le château de la Dauphine s’impose aujourd’hui comme l’une des références de l’appellation Fronsac. Les 66 hectares du vignoble, composés des châteaux Haut Ballet et Vrai Canon Bouché, sont conduits en agriculture biologique (depuis 2015) et biodynamique. Merlot (80%) et cabernet franc (20%) caractérisent l’encépagement du château ; la proportion du cabernet franc est amenée à augmenter lors des prochaines années.

Du côté terroir, la terre est riche et généreuse, offrant aux vignes une grande diversité de sols : plateau, calcaire à astéries, côtes argilo-calcaire sur molasse du Fronsadais peu profonde, pieds de côtes argilo-limoneux sableux sur sous-sol argileux.

Au chai, les outils de vinification les plus modernes et qualitatifs sont mis au service de la subtilité et de la finesse du terroir fronsadais. Les raisins sont doublement triés, mécaniquement et manuellement, pour conserver le meilleur du fruit donné par la vigne. La vinification parcellaire révèle toute l’élégance et l’attention du château de la Dauphine. Les vins vieillissent dans des barriques au sein du chai semi-enterré, doublement isolé et thermorégulé.

Toujours dans cette optique d’excellence, de nouveaux moyens d’élever les vins sont testés. Amphore d’argile italienne, barriques de 500 litres, foudres en bois de 20 hectolitres ou encore tonnelier travaillant en biodynamie sont utilisés pour continuer à affiner et renforcer la grandeur des vins de garde du château de la Dauphine.

Leur engagement ? L’élaboration d’un vin de garde de très grande qualité, à la fois racé et soyeux, élégant et profond, qui, année après année, séduit les amateurs à travers le monde.

Le Château de la Dauphine, l’excellence au service de l’environnement

Sans chimie et sans chichi, le domaine a arrêté l’usage de produits chimiques et de pesticides. Travail du sol superficiel sous le rang, enherbement de l’inter-rang, effeuillage du côté soleil levant sont au programme d’une attention toute spécifique à la viticulture et à la biodiversité. Un exemple ? La pollinisation des fleurs grâce aux abeilles du domaine qui produisent un miel maison. L’attention du château de la Dauphine au monde végétal et à sa biodiversité ne cesse de se perfectionner.

Leur dernier défi ? Être propriété pilote pour l’accueil de brebis lors de la transhumance hivernale. Les brebis se chargent de la tonte naturelle des sols et du tour de pied des vignes évitant ainsi le passage mécanique. Leur présence permet également un enrichissement des sols ; grâce à cet engrais naturel, les vignes sont plus vigoureuses.

Le château utilise des produits naturels à base de minéraux, de plantes, d’huiles essentielles et de fumier pour porter le soin nécessaire à la vigne. Les préparations suivent le calendrier lunaire afin de travailler dans le respect des hommes et des rythmes de la nature. La philosophie de La Dauphine ? Faire un vin de qualité tout en valorisant son environnement. En somme, l’excellence des grands châteaux.

“ La biodynamie, philosophie du vivant aux pratiques si singulières, nous est apparue comme une évidence. Depuis que nous la mettons en pratique pas à pas, avec toute l’humilité requise, nous observons des progrès significatifs sur le sol, la plante et bien sûr sur le vin.

Si elle n’est pas une fin en soi, ses valeurs orientent nos choix techniques à chaque étape : y-a-t-il d’autre contenant possible (les amphores, en terre ou en gré...), à la vigne élaborer des itinéraires techniques différents à la parcelle, quel équilibre entre les cépages, sur quel sol ? etc. Cette quête permanente du mieux, qui nous anime, est bien le reflet de l’esprit de La Dauphine : recherche, sagesse, expérience, modernité et mouvement. ” Yannick Yaunet – Chef de culture

Fronsac, une appellation taillée pour les grands vins

Sur la rive droite de la Garonne, à 30km au Nord-Est de Bordeaux, aux portes de Saint-Émilion, Pomerol et Libourne, les superbes paysages de plateaux et de coteaux de Fronsac sont situés au confluent de deux rivières, l'Isle et la Dordogne. Fronsac fait partie des appellations historiques du vignoble Bordelais qui compte près de 8000 châteaux et 60 appellations. Connu depuis l’époque romaine, Fronsac a toujours bénéficié de conditions idéales à l’élaboration de grands vins.

Il est en effet protégé des gelées printanières comme des trop fortes chaleurs grâce à la masse hydrothermique des fleuves qui coulent à ses pieds et bénéficie d’un terroir riche et généreux. Cet emplacement privilégié en fait le berceau gallo-romain du vin à Bordeaux où les premiers pieds de vigne furent plantés il y a 2 000 ans. En 770, Charlemagne édifie une puissante forteresse baptisée «Fronciacus » à l’origine du nom de Fronsac.

En 1663, le Cardinal de Richelieu (duc de Fronsac) fait l’acquisition des terres du Duché de Fronsac ce qui contribue à la notoriété de l’appellation qui devient rapidement l’appellation officielle dégustée à la Cour de France au 18ème siècle sous Louis XV.

Grâce à cet engouement et à l’essor du commerce maritime mondial, Fronsac connaît une renommée extraordinaire et ses vins sont alors les plus prisés et les plus chers du Royaume ! Fortes de ce prestige et de cette opulence, les familles de propriétaires rivalisent pour édifier les plus beaux châteaux au milieu de leurs vignes. La beauté de leurs demeures, miroirs de leur richesse, proclamait alors la notoriété et donc la qualité de leur cru. Malgré les épreuves de la fin du XIXe siècle (phylloxéra), tous ces châteaux à l’architecture remarquable, ont été conservés dans leur état d’origine. Ils sont aujourd’hui partie intégrante des paysages exceptionnels de Fronsac et constituent un magnifique patrimoine au cœur de l'écrin représenté par les mille hectares du vignoble de France.