Beaujolais

Achat vin Beaujolais

De Saint-Amour à Brouilly, les vins du beaujolais offrent de beaux rapports prix-plaisir. Le fruit gourmand et léger de l’emblématique gamay fait la réputation des crus de Morgon, Chiroubles ou encore Moulin-à-Vent.

Des vins de plaisir, de copains et de fêtes qui ne se limitent pas au Beaujolais Nouveau.

Quelle est l’histoire des vins du Beaujolais ?

Au sud du Mâconnais bourguignon et au nord de Lyon, le vignoble du Beaujolais se situe dans l’est de la France. Son origine est intimement liée à l’histoire de la Bourgogne et au cépage gamay ; au XIVème siècle Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, répudie le « vil et déloyal » gamay de ses terres au profit du pinot noir. Seulement autorisé en terres beaujolaises à l’époque, le gamay trouve son terroir de prédilection avec les sols pauvres et granitiques de la région.

Sur la route des vins du Beaujolais

Du Beaujolais, nombreux sont ceux qui connaissent le Beaujolais Nouveau mis en œuvre dans les années 1950 sous l’influence de Georges Duboeuf. Mais encore ? Haut lieu du gamay, composé de douze appellations couvrant près de 17 000 hectares, ce petit vignoble, souvent considéré comme annexe de la Bourgogne, connaît une histoire fascinante. Après le succès commercial du Beaujolais nouveau, deux décennies de difficulté et de désintérêt, le Beaujolais renaît qualitativement au cœur des années 2000. Les raisons ? D’une part, la croissance économique du vignoble bourguignon a permis à certains grands domaines de racheter des propriétés en difficulté. D’autre part, des petits groupes d’anciens et nouveaux vignerons, sous l’influence de Jules Chauvet notamment, ont développé un nouvel ethos de la vitiviniculture : travailler sans chichi et sans chimie, avec peu ou pas de soufre, sans pesticides, fongicides et insecticides. Une viticulture qui a remis la qualité et le biologique au centre des débats après une période quantitativiste de qualité contestée, à l’image de l’association Terra Vitis fondée dans le Beaujolais. En 2020, plus de 150 exploitations étaient labellisées en agriculture biologique ou en cours de conversion.



Quel est le climat du Beaujolais ?

Au cœur des collines, le vignoble du Beaujolais est aux confluences de plusieurs influences climatiques. Au nord, le climat continental responsable de la plupart des gelées de l’hiver au printemps. A l’ouest, le climat océanique qui permet de diminuer les écarts de température lors du printemps et de préserver le risque de gelée grâce à l’effet atténuant de la Saône. Au sud, le climat méditerranéen et ses vents font les beaux jours de l’été.

Plus globalement, le climat continental tempéré de la région entraîne des hivers frais et des étés secs. Légèrement plus chaud que le sud de la Bourgogne, le Beaujolais connaît une pluviométrie modérée (740mm par an) grâce à la barrière naturelle du Haut-Beaujolais et des monts qui protègent le territoire des vents et de l'influence océanique marquée.



Quels sont les sols du Beaujolais ?

Les sols du Beaujolais sont à grande majorité composés de granite mais aussi de schistes, calcaires et argiles. On distingue deux grandes zones dans le Beaujolais :

La plaine de la Saône : Dans l’Est et au Sud de la région, les sols d’alluvions issus de la Saône permettent de produire la plupart des vins de l’AOC Beaujolais.

Les coteaux et collines : Au nord et au nord-ouest, c’est sur ces sols historiques du beaujolais, composés majoritairement de granite, que les 10 AOC crus et l’AOC-Beaujolais Villages sont implantées.

Orientées à l’est et au sud dans leur grande majorité, les plantations de vignes profitent d’un ensoleillement optimal pour arriver à maturité.



Quels sont les cépages du Beaujolais ?

Le gamay : Comment dissocier le Beaujolais du gamay ? 100% des rouges du Beaujolais sont issus du Gamay. Ce cépage à la peau fine aime les sols pauvres et granitiques pour livrer son plus beau fruit, intense et concentré. Son acidité de moyenne à élevée lui permet d’offrir une large gamme de vins : du vin prêt à boire rapidement, comme le Beaujolais Nouveau, aux vins plus complexes et charnus des crus, comme à Moulin-à-Vent ou Morgon. Ses notes de fraises, framboise, cerise voire de kirsch et de poivre séduisent autant les néophytes que les amateurs.

Le chardonnay : plus confidentiel, mais en progression dans le vignoble, le chardonnay est l’autre cépage cultivé dans le Beaujolais. On le retrouve majoritairement dans le nord du Beaujolais et au sud dans les appellations Beaujolais et Beaujolais-Village.



Quel est le style d'un vin du Beaujolais ?

Fruités, gouleyants, légers, parfois poivrés, souvent d’une grande buvabilité, les vins du Beaujolais enchantent les palais à l’apéritif avec une petite tranche de charcuterie. Mais les limiter à cette tranche de vie serait faire injure à la charpente et complexité des crus du Beaujolais. Un peu plus tanniques et structurés, ces derniers conservent les arômes de fruits rouges et de poivre tout en ayant un potentiel de vieillissement admirable. 95% de la production du Beaujolais est un vin rouge. Il existe néanmoins des beaujolais blancs et rosés.



Quelles sont les appellations et crus du Beaujolais ?

Les crus du Beaujolais représentent à peu près 40% de la production. Il existe deux styles majeurs : d’un côté Fleurie et Saint Amour au profil de rouge léger et fruité, de l’autre Morgon et Moulin-à-Vent pour leur garde et leur côté plus poivré.

Beaujolais : Les 72 communes productrices s’étendent sur près de 4 000 hectares dont 300 hectares de Chardonnay. C’est la plus grande appellation du Beaujolais. Les vins sont séduisants, simples et croquants. Au sud, les Beaujolais des Pierres Dorées apportent un peu plus de consistance à cette appellation.

Beaujolais village : Majoritairement située au nord du Beaujolais, l'appellation morcelée des Beaujolais-village  regroupe 38 villages. La gourmandise domine le profil des Beaujolais-village avec des variations au regard de la zone de l’appellation ; plus la zone se trouve au sud, plus le vin se trouvera charpenté et rond.



Les 10 crus du Beaujolais

Saint-Amour : La diversité des sols et les différentes techniques de vinification divisent le cru en deux grands styles. L’un sur le fruit, travaillé à partir de macérations courtes, l’autre plus profond et épicé, élaboré à partir de longues macérations.

Juliénas : Probablement le cru aux sols les plus divers, Juliénas est localisé sur les façades sud et sud-ouest du Mont Bessay. Ce vin, appelé ainsi en l’honneur de Jules César, dessine ses contours floraux, charnus et séduisants autour d’un joli poulet rôti du dimanche.

Chénas : Le plus petit des crus mais l’un des plus soyeux. Chénas, ou « lieu planté de chênes », déploie de subtils arômes floraux. C’est un cru au bon potentiel de garde.

Moulin-à-Vent : Considéré comme le ou l’un des meilleurs crus du Beaujolais. Les sols de manganèse et de fer y sont très présents. Les vins sont de grande garde pour la région (jusqu’à 10 ans) et peuvent ressembler à des vieux pinots noirs à leur apogée.

Fleurie : Délicat à souhait, le cru Fleurie est adossé aux crêtes de Durbize, d’Avenas et des Labourons, le protégeant des intempéries. Réputé pour sa finesse sur les sables, il peut néanmoins être plus corsé sur des terroirs composés majoritairement de granite.

Chiroubles : Le cru au climat le plus frais, et aux vendanges plus tardives que les autres, produit des vins rafraîchissants et fins. Les sols sont assez similaires à ceux de Fleurie, avec une grande part de sable.

Morgon : Subtile, intense, séducteur, le Morgon possède une notoriété internationale difficilement égalable. Sa matière ample, son toucher de bouche sphérique, son spectre aromatique autour de la cerise, du kirsch voire des eaux-de-vie ont même donné lieu à un verbe : « morgonner ». Morgonner ? Vieillir mais avec subtilité. Il peut se garder facilement 10 ans.

Régnié : Le plus récent des crus produit des vins pleins et raffinés. Groseille, framboise, violette sont des aromatiques distinctives d’un Régnié.

Côte-de-Brouilly : Plus concentrés et de meilleure garde que leur petit frère de Brouilly, les vins de côte de Brouilly sont cultivés sur la colline. Sur les réputées « pierres bleues de Brouilly », les vins sont généreux et dévoilent de notes de prunes, minérales et poivrées.

Brouilly : C’est le plus grand des crus et avec les rendements les plus importants. La maturité est recherchée et les vins tendent à développer les arômes classiques arômes de fruits rouges auxquelles des touches réglissées voire torréfiées peuvent s’ajouter.

Il est également possible de produire en IGP Comtés Rhodaniens dans le Beaujolais.



Qu’est-ce que c’est le Beaujolais Nouveau ?

« Le beaujolais nouveau est arrivé » clament chaque année les cavistes, restaurateurs et professionnels du secteur. Mais qu’est-ce qu’est le plus célèbres des vins primeurs ? Chaque année, une partie des vins du Beaujolais sont mis en bouteille juste après leur fermentation et sont commercialisés le troisième jeudi de novembre. Ce sont les premiers vins français du millésime à venir mis sur le marché. Plaisants, légers et sur le fruit, ces vins sont élaborés à partir de macération (semi)carbonique. Le beaujolais nouveau a longtemps été la locomotive commerciale du Beaujolais. Son émergence en 1951 et sa renommée, grâce au négociant Georges Duboeuf dans les années 70-90, ont conduit à une production de masse exportée aux quatre coins du monde. Au début des années 2000, ces vins représentaient la moitié de la production du Beaujolais. Aujourd’hui, l’accent est mis sur les crus bien que cette tradition soit fêtée chaque année.



Qu’est-ce que c’est la macération carbonique ?

La macération carbonique est un procédé de vinification qui transforme le sucre contenu dans des grappes entières en alcool, sans l’intervention de levures dans un premier temps. Pour procéder à une macération carbonique, les grappes entières sont placées dans une petite cuve fermée et saturée en CO2. En l’absence de dioxygène, on parle d’anaérobie. Privée de l’oxygène, la fermentation classique ne peut pas se faire. Une fermentation intracellulaire démarre grâce aux enzymes des raisins et transforme une petite partie des sucres en alcool (environ 2% d’alcool par volume). Après cette fermentation intra-pelliculaire, les raisins restants sont pressés et le jus est rapidement soutiré pour éviter toute macération prolongée avec la peau. Vin de presse et vin de goutte sont ensuite assemblés en fonction du type de vin recherché par le vigneron. L’intérêt de la méthode de macération carbonique réside dans l’aromatique créée par la fermentation intra-cellulaire. Intenses et riches, les arômes sont souvent ceux de banane, de kirsch ou encore de bonbon anglais. La couleur des vins est également plus intense et régulièrement violette.



Qu’est-ce que c’est la macération semi-carbonique ?

Le procédé de macération semi-carbonique repose sur la même base que la macération carbonique à ceci près que la cuvée n’est pas remplie de CO2 avant la macération et n’est pas totalement hermétique. La cuve est remplie avec des grappes de raisins et le jus est libéré sous le poids des grappes du dessus qui écrasent celles du dessous. La fermentation alcoolique peut démarrer sous l’effet des levures indigènes et/ou exogènes. Le CO2 produit par cette fermentation remonte et remplit la cuve, chassant le dioxygène. Les grappes du dessus, non-écrasées, commencent alors leur macération carbonique. La peau des raisins éclate et ces derniers libèrent leur jus. Le reste des grappes est pressé et la fermentation se termine. La plupart des vins du beaujolais est élaborée à partir de cette technique.