Le domaine Coste-Ubesse
A Saint-Mathieu-de-Tréviers, au pied du Pic-Saint-Loup et en face de l’Hortus, Jean-Luc Saumade et Philippe Reboul cultivent trois hectares de vignes, en agriculture biologique, dans l’harmonie la plus totale. Ces deux vignerons en (fin de) reconversion s’imposent aujourd’hui dans le paysage de l’appellation comme l’un des domaines à suivre, tant par la qualité de ses vins que par la conscience aiguisée qui anime leur geste dans les vignes. Les vins ? Croquant, juteux, délicat, tanniques sans excès, ils ravivent les palais en quête d’un souffle nouveau, parfois épuisés par la chaleur de certains millésimes languedociens.
Le domaine Coste-Ubesse : Itinéraires de néo-vignerons à Pic-Saint-Loup
Au pied du Pic Saint Loup, à Saint-Mathieu-de-Tréviers dans l’Hérault, le domaine Coste-Ubesse regarde au nord ; comme un symbole de la trajectoire des deux propriétaires, à contre-courant des domaines de la région. L’aventure viticole de Jean-Luc Saumade et Philippe Reboul est une affaire de famille et de reconversion.
Les deux amis ont baigné dans un environnement viticole dès leurs jeunes années, avant de choisir des itinéraires différents. Si Jean-Luc Saumade a longtemps œuvré dans l’audiovisuel, Philippe Reboul a travaillé dans le développement commercial de grandes entreprises agroalimentaires. Deux itinéraires différents pourtant aujourd’hui réunis par le domaine Coste-Ubesse, pour le plus grand plaisir des amateurs de Pic-Saint-Loup.
Perpétuer la mémoire des lieux
L’histoire du domaine remonte aux années 70, lorsque le grand-père de Jean-Luc Saumade plante une parcelle de Syrah qui fait encore les beaux jours du domaine. Dans la continuité familiale, le père de Jean Luc plante une autre parcelle, non sans mal, après avoir défriché le terrain. Chez les Saumades, la vigne est une affaire de mémoire. Pour faire perdurer cette mission familiale, Jean-Luc décide en 2014 de revenir au domaine, à l’époque les vignes sont en fermage.
Philippe Reboul décide de le rejoindre pour réaliser son rêve : perpétuer l’héritage de ses grands-parents et parents, également vignerons, à Lansargues dans l’Hérault. Convaincus de l’importance de la viticulture biologique, les néo-vignerons convertissent, dès le départ, le domaine à l’agriculture biologique. En septembre 2017, le domaine est converti en bio, fruit d’un travail précautionneux et attentionné. L’harmonie de la nature, le respect du vivant, la mémoire des lieux, sont autant de raisons pour ces deux amis d’entreprendre ce projet.
"Cultiver en bio, c'est avant tout respecter la nature, discuter avec elle. Nous nous invitons chez elle, et non le contraire. Tout est question d'équilibre."
Jean-Luc Saumade
Le respect de l’environnement comme mantra
A la vigne, les parcelles sont conduites avec la philosophie et le soin que requiert la viticulture biologique. L’exposition nord, d’où tire le nom Coste-Ubesse (la côte du nord), permet une maturité optimale des raisins. Les morsures brûlantes du soleil sont tempérées par la fraîcheur de cette exposition, les raisins livrent ainsi tout leur potentiel, sans excès et avec délicatesse.
Entre le Pic-Saint-Loup et la Montagne de l’Hortus, les cades, les cistes, les romarins ou encore les arbrisseaux de la garrigue viennent accompagner l’homme et la vigne dans ce temps si particulier et précieux du métier de vigneron. A l’image cette parcelle de Syrah plantée par le grand-père de Jean-Luc, l’une des plus anciennes de Pic-Saint-Loup, le paysage est partie prenante de ce qui se joue dans les vins depuis des siècles. Cette harmonie, le vigneron la tient de son grand-père Eugène, qui lui a appris à regarder, étudier et écouter son environnement.