Languedoc

Région viticole phare des vins abordables, le Languedoc accomplit également une montée en gamme depuis quelques années.

Ce vignoble regorge d’appellations et de vins dont la réputation n’est plus à faire tels que Pic Saint-Loup, Terrasses du Larzac, Corbières, Saint-Chignan ou Picpoul de Pinet.


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L'Histoire des Vins du Languedoc

L’histoire des vins du Languedoc, riche et millénaire, commence avec les Phocéens, ces navigateurs grecs, vers le 6ème siècle avant J.-C. La trace des premières vignes date de 625 avant JC, aux alentours de Narbonne.



A l’époque Narbonne était un port parfaitement situé pour expédier le vin vers l’Italie, notamment à Rome, et en Espagne grâce à sa proximité avec la Via Domitia. Malheureusement, le port a s’est ensablé et le trafic maritime a été déplacé vers Marseille. Aujourd'hui, Narbonne n'est plus un port, elle se trouve à 10 km de la mer, séparée de la Méditerranée par le massif de la Clape, qui était autrefois une île, et qui est à présent reliée au continent par l'accumulation des sédiments déposés par l'Aude.

Après la chute de l’Empire Romain, la région connaît divers soubresauts sous le joug des tribus germaniques et la vigne revient en grâce aux alentours du VIème siècle. L’Eglise joue à l’époque un rôle majeur dans le retour de la viticulture pour les raisons évidentes que sont le savoir-faire, les techniques de viticulture et la nécessité de posséder du vin pour l’Eucharistie.



Ainsi, les monastères devinrent les premiers producteurs de vin aux alentours du VIème siècle. Sélectionner les sites, délimiter les parcelles, adapter le matériel végétal au terroir sont autant de travaux entamés et apportés par ces moines. Leur suivi, grâce à leurs écrits et notes, des évolutions de la vigne, des récoltes et des pratiques ont aujourd’hui permis notre fine connaissance de la vigne et du vin.



L'Abbaye de Valmagne, fondée en 1139 en tant que monastère bénédictin, a connu une période de prospérité pendant le Moyen ge. Elle a ensuite été convertie au mouvement cistercien en 1159. Aujourd'hui, elle est la propriété du Comte de Turenne et est connue pour ses vignobles et ses chais. C'est un bel exemple de l'adaptation des anciens monastères à des usages contemporains.



L'Abbaye de Fontfroide, également fondée au XIe siècle en tant que monastère bénédictin et convertie aux Cisterciens peu après, a eu une histoire tout aussi fascinante. Devenant rapidement le monastère cistercien le plus riche de toute la Chrétienté, elle a joué un rôle clé dans la promotion de l’orthodoxie catholique dans une région où la foi cathare était influente. Aujourd'hui, l'abbaye continue de cultiver la vigne et de produire du vin, perpétuant ainsi une tradition qui remonte à son histoire médiévale.



Après quelques siècles marqués par l’envahissement de la Péninsule Ibérique et du sud de la France par les Arabes, le Languedoc redevient un lieu foisonnant et marqué par les voyageurs et visiteurs. C’est à cette époque (Xième siècle) que la foi Cathare se développe jusqu’à son extinction au 13ème siècle après la croisade du Pape Innocent III. Le Languedoc est plongé dans une crise économique, politique et religieuse.



Ces années de désordre religieux et politique marquent également la découverte de l’art du « mutage » par Arnaud de Villeneuve, physicien et alchimiste, en 1285. Cette technique consiste à ajouter de l'alcool au jus de raisin déjà vinifié, après fermentation. Breveté par le roi de Majorque en 1299, le procédé devient emblématique de la région et de sa production de Vins Doux Naturels.



Quelques siècles plus tard, en 1544, les moines de l’Abbaye de Saint-Hilaire, à quelques encablures de Carcassonne et Limoux, découvrent l’effervescence après avoir goûté les vins, laissés au repos l’hiver, au printemps suivant. Enfermé dans un récipient, la fermentation du vin avait repris lors de la remontée des températures et le gaz carbonique, dégagé par la fermentation, s’était dissous en solution : l’effervescence vit ainsi le jour.



La légende locale raconte qu’un moine bénédictin, nommé Dom Pérignon, séjourna à Saint-Hilaire et, séduit par les vins, reprit le procédé lorsqu’il retourna en Champagne. Ainsi, la méthode Champenois, aux deux fermentations alcooliques et au dosage, serait née. En réalité, le champagne a longtemps été un vin rouge, bien au-delà de la vie de Dom Pérignon.



Avec le développement du Canal du Midi à la fin du 17ème siècle (1681), reliant l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, le Languedoc se met à espérer une augmentation du commerce. Or, tout ne se passe pas comme prévu : les languedociens n’avaient pas prévu le protectionnisme des Bordelais. Seulement 5% des volumes de vin du Languedoc et du Roussillon ont transité par le canal du Midi. L’arrivée du chemin de fer en 1855 transforme la région : de nouveaux marchés vers le nord et le sud s’ouvrent et permettent le développement viticole.



Ainsi, la production des vins de l’Hérault est quadruplée entre 1850 et 1869. A l’époque, une grande majorité des vins de l’époque étaient blancs et produits grâce aux deux cépages emblématiques que sont le Piquepoul et la Clairette. La majorité de ces vins étaient destinés au marché du Brandy, deux tiers de la production de vin étaient destinés à la distillation.



Malheureusement, le phylloxera, insecte ravageur, arrive à Pujaut (en Provence) en 1863 et se propage à l’Ouest. Le vignoble français souffre et a du mal à trouver le remède qui le sortir de la crise intense qu’il subit. Le Languedoc réussit à se sortir de la crise en replantant rapidement son vignoble grâce aux ceps de vignes greffés. Pourtant, c’est au début du 19ème siècle que le Languedoc subit une période de tensions majeures. La surproduction est un mal qui guette les vignerons et la production de l’époque : les vins sont pâles, légers et souvent coupés avec des vins venus d’Algérie. Les prix sont en chute libre et conduisent à un soulèvement en 1907 dans les rues de Narbonne et Montpellier.



La réponse du premier Ministre de l’époque, Georges Clémenceau, est forte : les troupes répriment le mouvement et tuent plusieurs personnes. C’est Marcellin Albert, vigneron et cafetier, qui réussit à s’entretenir avec Clémenceau et qui permet une désescalade. Des solutions sont trouvées pour calmer les esprits comme la déclaration de Récolte qui impose à chaque producteur de déclarer la quantité produite tous les ans. Progressivement, des solutions à la fraude ambiante sont trouvées. Quelques années plus tard (1936), sous l’influence des vignerons de Châteauneuf-du-Pape, les Appellations d’Origine Contrôlées seront créées.



En parallèle de cette révolte et du développement des AOC, les coopératives se créent. La première est la coopérative de Maraussan qui naît en 1905. Au milieu des années 30, on dénombre plus de 15 coopératives supplémentaires. En 1950, ce n’est pas moins de 90% de la production de vin du Languedoc qui est issue des caves coopératives. Au début des années 2010, 71% de la production résulte encore des caves coopératives.



L’histoire récente est marquée par une réduction de la taille du vignoble : 100 000 hectares ont disparu et la production est passée de 29 millions en 1990 à 11 millions d’hectolitres au début 2010. La structuration du vignoble autour d’AOC, de vignobles biologiques et biodynamiques, d’investisseurs étrangers et d’une plus grande attention au travail fait dans la vigne et en cave conduit aujourd’hui à en faire une région qui compte dans le paysage viticole français.



Quel est le climat du Languedoc ?



Niché entre la côte méditerranéenne et les contreforts des montagnes cévenoles, le Languedoc bénéficie d'un climat privilégié pour la culture de la vigne. Le Languedoc couvre les départements du Gard, de l’Hérault et de l’Aude. Les étés ensoleillés, chauds et secs, se mêlent à des hivers doux, favorisent une maturité optimale des raisins. Ce climat méditerranéen se caractérise par un ensoleillement annuel moyen de 2500 heures, avec des pics de températures de plus en plus réguliers au-delà des 35 degrés.



Les températures varient en fonction de si l’on se trouve sur la plaine côtière ou que l’on grimpe en altitude vers le Massif central. Ainsi, les vins situés en altitude comme dans les Cévennes ou vers la Montagne Noir auront généralement un profil plus frais et une acidité plus marquée. Le corridor Atlantique qui traverse Limoux, Cabardès et Malepère permet un climat plus frais grâce à ses influences maritimes atlantiques et son altitude.



Les appellations du Languedoc situées dans les terres comme Pic St Loup, Terrasses du Larzac et les parties septentrionales de Faugères et Saint Chinian ont un climat continental avec des des hivers froids, des étés chauds et une grande amplitude thermique entre le jour et la nuit (aux alentours de 20 degrés). De plus, les régions situées au nord bénéficient fréquemment d'une protection contre les vents persistants (Tramontane, Cers, Sirocco, Levant, Autan, Canigounenc…) qui balayent les autres parties de la région.



Les précipitations sont faibles (500mm) et relativement rares, même en hiver. Les orages sont courants et peuvent constituer une difficulté pour la viticulture, notamment au printemps. La sécheresse constitue néanmoins le défi majeur pour les vignerons de la région, spécifiquement dans la zone sud aux alentours de La Clape ou de Les Corbières. La proximité de la mer Méditerranée peut apporter une influence modératrice, évitant ainsi les excès de chaleur ou de froid.



Quels est le terroir du Languedoc ?



La topographie du Languedoc est variée, allant des plaines côtières aux collines escarpées et aux vallées encaissées. Sa topographie se dessine en forme de vaste amphithéâtre, dominant le golfe du Lion sur 200 kilomètres de littoral. Les pentes sont souvent marquées et l’altitude peut aller jusqu’à plus de 400 mètres comme dans la Cévenne à l’Est et la montagne Noire à l’Ouest. Les sols sont divers, souvent constitués de cailloux, ils ne présentent pas une fertilité importante. Schistes, sols volcaniques, granites, alluvions constituent ce patchwork. Les types de sols dominants sont argilo- calcaires et sont souvent constitués d’autres sols comme les sables, gneiss, granit, quartz et basalte.



Quels sont les cépages du Languedoc ?



Le Languedoc est une mosaïque de cépages, offrant une grande diversité de profils de vins. On y trouve des cépages autochtones, internationaux mais aussi italiens ou espagnols. Près d’une soixante de cépages composent cette diversité. Parmi les cépages rouges majeurs, on trouve la Syrah, le Grenache, le Mourvèdre, le Carignan, le Fer Servadou et le Cinsault, tandis que les blancs sont souvent dominés par le Bourboulenc, la Roussanne, le Picpoul, le Macabeu, le Vermentino et le Grenache Blanc.



Cépages pour les rouges : Tempranillo, Carignan, Grenache Noir, Syrah, Mourvèdre, Merlot Noir, Cabernet Franc, Mondeuse, Marselan, Muscat à Petits Grains Rouges, Cinsault, Cabernet Sauvignon, Alicante Bouschet, Cot (Malbec), Caladoc, Carménère, Négrette, Morrastel, Nielluccio (Sangiovese), Portan, Gamay Noir, Petit Verdot, Pinot Noir, Chenanson Noir.



Syrah : D’ordinaire caractéristique du Rhône, la Syrah a été introduite relativement récemment dans le Languedoc. Issue d’un croisement entre la Mondeuse Blanche et la Dureza, c’est un cépage international que l’on retrouve dans de grandes régions du monde. Avec le grenache, c’est un des cépages les plus plantés de la région Languedoc. On la retrouve massivement dans les IGP et les assemblages de nombreuses AOC languedociennes. Ses arômes de fruits noirs, d’épices (poivre noir), de violette s’expriment encore mieux lorsque l’élevage est en fût de chêne ; la syrah étant un cépage réductif. Dans les zones froides, comme à Carbardès, la Syrah livre son potentiel rhodanien tandis que dans les climats plus chauds, comme à la Clape, son intensité est caractérisée par des arômes de cerise, de réglisse et d’épices.



Grenache noir : Pilier de l’assemblage de la région (Grenache-Syrah-Carignan/mourvèdre), le grenache nécessite un climat chaud pour mûrir correctement. Résitant au vent et à la sécheresse, il trouve dans le Languedoc une terre d’accueil qui lui permet de livrer tout son potentiel. Ses notes de fruits rouges, épices (poivre blanc, réglisse) séduisent les amateurs et peuvent parfois tendre vers la figue et le pruneau. Il est également apprécié dans les vins rosés dotés d’une belle structure.



Mourvèdre : Un amoureux de la chaleur que l’on retrouve dans le Minervois ou encore à Pic Saint Loup. Originaire d’Espagne, le Mourvèdre est un cépage tardif difficile à cultiver car sensible aux maladies cryptogamiques. Avec ses arômes de fruits noirs (mûre, prune) et épicées, sa couleur sombre, ses tanins fermes et son niveau d’alcool élevé, le Mourvèdre possède une certaine aptitude à l’élevage en fût de chêne et au vieillissement en bouteille.



Carignan : Cépage historique du Languedoc, le carignan est originaire d’Espagne. Jusqu’au début des années 2000 il était le cépage le plus planté en France, avant que le merlot ne le rattrape. On le retrouve particulièrement dans les Corbières, à Fitou et les Côtes du Roussillon (Villages). Productif, il a été victime des campagnes d'arrachage mais il est aujourd’hui plébiscité lorsque les rendements sont maîtrisés. Les vieilles vignes de Carignan peuvent donner des vins tout simplement exceptionnels, notamment sur les terroirs de schistes ou les sols pauvres et caillouteux. Acidité élevée, tanins puissants, couleur intense et arômes de fruits noirs (cerise), violette, réglisse ou encore cuir sont ses marqueurs.



Fer Servadou : Ce cépage tardif et originaire du sud-ouest donne des vins à la couleur prononcée et aux arômes de cassis, fruits sauvages et épicés. On le retrouve dans l’appellation Cabardès. Il peut être confondu avec le cabernet franc.



Cinsault : Ce provençal d’origine et estampillé sud de la France est historiquement présent dans le Languedoc. Au milieu des années 60, il est utilisé pour remplacer l’Aramon et l’Alicante Bouschet. Réputé productif, il est régulièrement critiqué pour avoir tendance à diluer les vins. Il demeure néanmoins un très grand cépage sur des vieilles vignes et lorsque les rendements sont maîtrisés (en-dessous de 40 hectolitres par hectare). Sa couleur claire le rend identifiable, ses tanins et son acidité modérée en font un compagnon idéal pour les assemblages et lorsqu’il est en monocépage, il délivre son aromatique de fruits rouges (fraise, framboise), délicate et parfumée. Il est également utilisé pour les rosés.



Malbec : Ce croisement entre le Prunelard et la Magdeleine noire des Charentes se trouve notamment dans les assemblages des vins rouges de Limoux, Malepère et Cabardès, à l’ouest du vignoble Languedocien. Il apporte sa couleur intense, ses tanins et ses arômes de fruits noirs et prune. Un peu rustique, il est de plus en plus travaillé sur la légèreté et vinifié en cuve inox. Il est également utilisé pour les rosés.



Merlot : Ce bordelais d’origine participe aujourd’hui à l’essor de l’IGP Pays d’Oc avec plus de 20 000 hectares. Ce croisement entre la Magdeleine noire des Charentes et le Cabernet Franc apprécie les sols argilo-calcaires. Ses arômes de fruits rouges (fraise, framboise), sa rondeur et sa richesse en font un des cépages les plus appréciés dans le monde.



Cabernet Sauvignon : Apparu dans le Languedoc dans les années 70 sous l’effet de l’internationalisation des cépages, le cabernet sauvignon apporte son acidité et ses tanins puissants aux assemblages languedociens. Son aromatique de fruits noirs (cassis, cerise) et épicée séduit dans le monde entier. Sa structure et sa complexité participent à la réputation des meilleurs vins du Languedoc ; le cabernet sauvignon est souvent présent dans les vins premium de la région.



Marselan : Croisement du Cabernet Sauvignon et du Grenache noir, ce cépage à maturation tardive produit des vins riches en tanins. Sa palette aromatique se dévoile autour des fruits mûrs, du cassis, des épices voire du cacao et de l’olive. On le retrouve notamment à Corbières où il participe à la profondeur des robes.



Cépages pour les blancs : Marsanne, Altesse Blanc, Muscat à Petits Grains Blanc, Viognier, Alvarinho, Gros Manseng, Sauvignon Blanc, Mauzac, Grenache Blanc, Pinot Gris, Chardonnay, Riesling, Petit Manseng, Chenin, Sauvignon Gris, Colombard, Grenache Gris, Terret Blanc, Macabeu, Bourbourlenc, Rolle (Vermentino), Sylvaner, Sémillon, Pinot Blanc, Gewürztraminer Rosé, Muscat d’Alexandrie, Chasan, Roussanne, Carignan Blanc, Clairette Blanc, Picpoul Blanc, Ugni Blanc (Trebbiano)



Macabeu : Originaire d’Espagne, appelé Viura dans la Rioja ou Macabeo, il donne des vins blancs délicats, aux notes florales, d’amande, pamplemousse et de miel. Il est souvent utilisé dans les assemblages.



Bourboulenc : Omniprésent dans le bassin méditerranéen, il est particulièrement présent dans les appellations Corbières et La Clape. Souvent utilisé en assemblage, il apporte sa fraîcheur et ses arômes de pamplemousse, pierre à fusil et floraux. Son acidité et son niveau modéré d’alcool en font un cépage privilégié dans le cadre du changement climatique.



Clairette blanche : Cépage historique Languedoc, il est régulièrement utilisé en monocépage. Son profil aromatique est tourné vers les agrumes, la pêche, le fruit de la passion et les fleurs blanches. Sensible à l’oxydation, il peut être vinifié en sec, moelleux ou rancis comme les vins de la Clairette du Languedoc. Il peut tendre vers des arômes miellés et de coing.



Grenache blanc : Moins connu que son cousin rouge, le grenache blanc n’en demeure pas moins important dans la région languedocienne. Principalement utilisé en assemblage, il donne des vins riches, généreux, avec une acidité relativement faible et aux arômes d’agrumes, de fenouil voire d’anis. Il est sensible à l’oxydation. Dans certains coins du Languedoc, comme à l’ouest vers Saint-Martin, les vins peuvent présenter des profils plus tendus.



Roussanne : Cépage rhodanien, la roussane a également élu domicile dans le Languedoc. On la retrouve en assemblage avec la Marsanne, Grenache Blanc et Bourboulenc. Son acidité, sa finesse et son aromatique de chèvrefeuille, acacia et fruits à noyaux séduisent les amateurs. Elle a toutefois tendance à produire des niveaux d’alcool importants.



Mauzac : Emblème de Limoux, le Mauzac est un des trois cépages blancs utilisés dans l’AOP (avec le chardonnay et le chenin blanc). La majeure partie du Mauzac est utilisée pour la production d’effervescents appelés Blanquette de Limoux (Méthode ancestrale). Sensible à l’oxydation, le Mauzac a tendance à donner des vins aux arômes de pomme et avec une acidité importante.



Muscat à petit grains : Vétéran de la famille des Muscats, le Muscat à petits grains est également l’un des cépages les plus aromatiques au monde. On le retrouve sous la forme d’un vin blanc sec comme à Saint-Jean-de-Minervois. Il apporte la finesse, l’élégance et ses notes de raisins secs, miel, abricot, fleur d’oranger aux vins.



Vermentino : Appelé Rolle ou Vermentinu en Corse, ce cépage produit des vins qui peuvent varier du profil vif et tendu, avec des notes d’épices et d’agrumes (pamplemousse), ou des vins plus gras, plus généreux, avec des notes qui tendent vers les fruits mûrs (pomme, poire), et l’abricot. Plutôt riche en alcool, il conserve une belle acidité.



Picpoul : Le picpoul (ou piquepoul blanc) est un cépage ancien, originaire du Vaucluse, qui fait aujourd’hui les beaux jours de l’AOC Picpoul de Pinet. Ses notes d’agrumes (citron), pomme et florales en font des vins appréciés aux apéritifs. Peu enclin à être élevé sous bois, la cuve inox est généralement privilégiée pour le vinifier et l’élever. En occitan, Picpoul signifie qui « pique les lèvres » et fait penser au Muscadet dans une version sudiste, l’aromatique en plus.



Chardonnay : Cépage qui s’adapte, le chardonnay est uniquement présent dans la zone de Limoux où il compose une partie des AOP Limoux Blanc tranquille et Crémant de Limoux.



Chenin : Ce parent du Savagnin blanc, connu pour ses vins de Loire, est présent notamment présent dans le Languedoc dans la zone de Limoux. On en retrouve en petite quantité dans les effervescents avec le Mauzac et le chardonnay. Plus mûr que dans la Loire, il présente généralement des arômes de fruits à noyaux et de miel.



Cépages pour les vins rosés : Mourvèdre, Grenache Noir, Pinot Noir, Cabernet Sauvignon, Merlot Noir, Syrah, Cabernet Franc, Grenache Gris, Mondeuse, Petit Verdot, Cot (Malbec), Cinsault, Marselan, Morrastel, Négrette, Clairette Rosé, Gamay Noir, Nielluccio (Sangiovese), Muscat à Petits Grains Rouges, Sauvignon Gris, Muscat de Hambourg, Portan, Gewürztraminer Rosé, Tempranillo, Pinot Gris, Carmenère.



Quelles sont les grandes appellations du Languedoc ?



Le Languedoc est l’une des plus grandes régions viticoles française et du monde. Presque 2/3 des vins produits dans le Languedoc sont issus d’Indications Géographiques Protégées (IGP). Il existe 20 IGP dans le Languedoc et une commune au Languedoc et au Roussillon, l’IGP pays d’OC. Il existe une multitude d’AOC Languedoc avec dénominations géographique : elles sont toutes composées de Languedoc + Dénomination (Cabrières, Grés de Montpellier , la Méjanelle, Montpeyroux, Pézenas, Quartouze, Saint Christol, Saint Drézéry, Saint Georges d’Orques, Saint Saturnin, Sommières).



Plusieurs AOC sous-régionales sont à noter :



Cabardès : D’une superficie de 460 hectares et située à l’ouest du Languedoc, cette appellation est soumise aux influences méditerranéen et atlantique. Composée à grande majorité de rouge (80%) et de rosé (20%), les cépages principaux sont le cabernet franc, cabernet sauvignon, grenache, merlot, syrah, cinsault, fer servadou ou encore malbec. Les sols argilo-calcaires sont caractéristiques de l’AOC et livrent des vins rouges intenses, aux arômes de garrigue, d’épices et des rosés généreux.



Clairette du Languedoc : 100% Clairette, en plein centre de l’Hérault, cette AOC est située au nord de Pézenas. Les vins à base clairette blanche peuvent être sec, moelleux, en rancio voire en liqueur.



Corbières : Entre les Pyrénées, Narbonne et la Montagne Noire, Corbières est un passage incontournable du Languedoc. Les vins rouges (85% de la production) sont corsés avec des arômes de fruits rouges, d'épices et de garrigue. Les cépages utilisés sont principalement le grenache noir, la syrah, le carignan, le mourvèdre et le cinsault. On y trouve également des blancs (marsanne, grenache, roussane, macabeu… ) et des rosés (grenache gris, cinsault, mourvèdre, syrah, carignan…).



Limoux : Tout au sud-ouest du Languedoc, le terroir de Limoux bénéficie d’une diversité d’influences qui lui permet de livrer des vins rouges comme des vins blancs (effervescents). Merlot, Malbec, grenache, chardonnay, syrah, chenin Mauzac cohabitent et livrent des vins réputés. Le profil des vins blancs est aromatique, aux arômes d’agrumes mûrs et de fleurs blanches. Les rouges ont un profil qui peut varier en fonction des influences climatiques et du terroir-cépage.



Malepère : Situé tout à l’ouest du vignoble languedocien, Malpère bénéficie d’influences atlantique, méditerranéenne et montagnarde qui permettent de livrer des vins rouges de plaisir, à la fois puissant et frais. Une partie partie est également réservée au rosé.



Pic Saint Loup : Enclavée entre le littoral et les cévennes, Pic Saint Loup et son affleurement calcaire si caractéristique bénéfice d’un climat idéal pour dévoiler des vins subtils, équilibrés, aux jolies notes de garrigues et d’oliveraies. Syrah, Grenache, Mourvèdre, Carginan ou encore Morrastel font le bonheur des vins rouges et rosés.



Saint Chinian : Située au nord-ouest de Béziers, cette appellation s'étend sur une grande partie du territoire de la commune de Saint-Chinian. Le climat méditerranéen influence la maturation des raisins, avec des étés chauds et secs et des hivers doux.Les vins de Saint-Chinian sont réputés pour leur caractère corsé et leur richesse en arômes. Ils se distinguent par des notes de fruits rouges et noirs, ainsi que des nuances épicées et parfois florales. Les cépages utilisés dans cette appellation varient, mais on retrouve souvent des Syrah, Grenache, Mourvèdre, Carignan et Cinsault. Ces cépages apportent des dimensions complexes aux vins, avec des tannins bien intégrés et des acidités équilibrées. La géologie de la région est diverse, avec des sols composés de schistes, de grès, de calcaires et d'argiles. Cette diversité contribue à la complexité et à la personnalité unique des vins de Saint-Chinian. Une autre appellation sous régionale existe, Saint Chinian Berlou.



Saint-Roquebrun : L'AOC Saint-Chinian-Roquebrun est une sous-région particulièrement distinguée de l'appellation Saint-Chinian. Le microclimat de la vallée de l'Orb, combiné à la proximité des montagnes du Caroux, influence positivement la maturation des raisins. Les vins de cette appellation sont réputés pour leur élégance et leur finesse. Ils présentent souvent des arômes de fruits rouges et noirs bien mûrs, accompagnés de subtiles notes épicées et florales. Les sols à majorité composés de Schistes.



Terrasses du Larzac : Cette récente appellation (2014) connaît aujourd’hui un succès grandissant. Les vins présentent des profils aromatiques frais grâce à l’amplitude thermique entre le jour et la nuit qui garantit un mûrissement progressif des raisins. Entre accents languedociens et légèreté, les vins rouges des Terrasses du Larzac séduisent nombre d’amateurs aujourd’hui.



5 AOC Communales du Languedoc :



Corbières-boutenac : Cette petite enclave de l’appellation Boutenac se situe autour du massif du Pinada, en plein milieu des chênes verts, pins et garrigues. Les vins sont uniquement rouges (carignan, Grenache Mourvèdre, Syrah) et présentent un profil généreux, marqué par des notes d’épices, fruits mûrs et des tannins bien intégrés. Le carignan est le cépage roi et doit représenter au moins 30% des assemblages.



La Clape : A mi-chemin entre Narbonne et la méditerranée, la Clape offre des vins puissants, minéraux et frais à la fois, aux notes de garrigue qui brillent par leur complexité. Quelques vins blancs à base clairette, grenache blanc, picpoul ou encore bourboulenc y sont produits.



Minervois-la-Livinière : Située sur le piémont de la Montagne Noire, l’AOC fait la part belle à la syrah et aux vins rouges. Les vins sont marqués par des notes d’épices, leur dimension solaire et leurs touches de fruits mûrs.



Faugères : Proche de Béziers, au nord, Faugères est l’une des AOC les plus connues du Languedoc. Produite en rouge, rosé et blanc, l’appellation conserve un équilibre entre fraicheur méditerranéenne et soleil languedocien. Les rouges sont majoritaires et ont une profil typique, intense et aux tanins soyeux.



Fitou : A quelques kilomètres du Roussillon, Fitou ne produit que des vins rouges qui se divisent en deux grands terroirs distinctifs : l’un situé sur la zone littorale, à côté de l'étang de l’Eucate, l’autre sur la partie montagneuse plus proche du Roussillon. Cette diversité de terroirs et de climats permet à Fitou de produire des rouges profonds, solaires, mais également nuancés, qui séduisent par leur capacité à faire naître de grands équilibres.



Il existe également d’autres appellations de vins effervescents comme le Crémant de Limoux, la blanquette de Limoux ou encore Limoux méthode ancestrale. Des AOP de vins doux naturels sont aussi présentes comme le Muscat de Mireval ou le Muscat de Lunel.