Domaine de la Pépière

À Maisdon-sur-Sèvre, dans le Muscadet, Gwenaëlle Croix et Rémi Branger mènent le domaine de la Pépière vers les sommets de l’appellation.


À l’origine, Rémi Branger et Gwenaëlle Croix s'installent au domaine au milieu des années 2000 pour y cultiver le célèbre melon de bourgogne mais aussi quelques hectares de cabernet franc et de cot. Conduit en biodynamie, le domaine de plus de 40 hectares participe aujourd’hui au renouveau de la région et à la montée en qualité initiée par la reconnaissance des crus du Muscadet.


Au domaine de la Pépière, une soif d'idéal


A l’origine, Marc Ollivier. En 1984, le néo-vigneron reprend quelques hectares de vigne dans le Muscadet. Cet enfant du hameau de la Pépière, issu d’une famille vigneronne, s’installe là où l’eau a toujours été une denrée rare ; « Pépie » signifie avoir soif dans la région. Et pour cause, à l’époque les différents puits du village ne suffisaient pas à rassasier la soif des habitants mais aussi du bétail. Là-bas, la roche est affleurante, le sol sec et caillouteux et la vigne massivement plantée sur les coteaux au-dessus du village et proche de la rivière.



La construction progressive du domaine se fait grâce à l’étude ciblée des terroirs ; la qualité des sols et des parcelles âgées sont priorisées. Le melon de bourgogne, emblème du Muscadet, doit être mis en valeur grâce à son terroir. Les sous-sols ? Granite, granodiorite, gneiss et gabbro. Petit à petit, le domaine grandit avec patience et constance. Marc pose les bases d’une viticulture qu’il estime vertueuse : sélection massale, vendanges manuelles, refus de se lancer dans le négoce comme une bonne partie des viticulteurs de la région. L’homme sait ce qu’il veut et le traduit par des actes.


L'attention à la vigne et au terroir comme ancrage


Pour l’épauler, il engage Rémi Branger. Ce dernier l’amènera au milieu des années 2000 à passer en agriculture biologique afin de certifier les pratiques mises en place depuis quelque temps. Rémi reprend les rênes du domaine en 2011 et c’est en 2013 que Gwenaëlle Croix rejoint l’aventure de la Pépière en initiant les principes biodynamiques encore aujourd’hui pratiqués au domaine. Désormais associés, Rémi et Gwenaëlle ont pris le relais de Marc, parti à la retraite en 2020, avec la même attention et passion que leur prédécesseur. Taille courte pour éviter la chaptalisation, palissage à 3 fils, augmentation de la surface foliaire sont autant de pratiques à la vigne qui permettent aux deux compères de s’assurer d’une maturité optimale des raisins.



Le terroir est préservé au maximum : finis les désherbants, les sols sont labourés et griffés soigneusement. Ortie, consoude ou encore prêle sont utilisés pour favoriser la vie microbienne du sol et préserver la vigne des maladies cryptogamiques notamment. Le terroir du Muscadet est mis à l’honneur, comme en atteste la reprise, en 2006, de la parcelle Les Gras Moutons, à Monnières Saint-Fiacre, où sous-sols de gneiss et melon de bourgogne combinent à merveille grâce une exposition au vent continue. Peu avant, en 2005, le Cru Clisson était intégré à la gamme du domaine. S’en est suivi Château-Thébaud en 2009, Monnières Saint-Fiacre en 2013 et le cru Gorges en 2014. Chaque cru est élevé 2 ans minimum sur lies afin d’apporter texture, richesse et complexité à chacune de ces cuvées. Le résultat ? Des vins d’esprit et de corps qui ne peuvent laisser indifférent et qui s’affirment parmi les références de la région.